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Pour survivre dans un environnement souvent hostile, l’homme a dû  s’adapter. Il a été obligé, par voie de conséquence, de changer le regard qu’il portait sur le monde. C’est ainsi qu’il a appris progressivement à dompter la peur et la souffrance. Il a acquis une meilleure maîtrise de son milieu mais il sait maintenant qu’il s’inscrit dans un vaste univers où chaque créature fait partie du cycle immuable de la vie, de la naissance à la mort.

La nature même de sa conscience évolue et de nouvelles questions surgissent.

Comment ? Pourquoi ?  Y a t-il un début et une fin ? La notion de temps apparaît. Elle a  permis d’inscrire définitivement dans l’esprit de l’homme cette quête de soi.

L’Art. La Maitrise du Temps.

L’homme découvre dans le trait et la symbolique du signe un moyen de maîtriser le temps, d’inscrire le passé, d’expliquer le présent, d’anticiper le futur. Ce qu’il ne comprend pas, il le retranscrit. Le trait, comme toute autre forme d’expression  artistique est à l’avant garde des combats, il élargit le champ de conscience et pose de nouvelles questions.

La Recherche de Sens ? ma peinture ...

Essayer de saisir, comme au premier regard, la réalité de ce  monde qui nous entoure, le mot ART prend peut-être alors  tout son sens. Est-ce possible ?   Je cherche à atteindre cet idéal,  évidemment, ce n’est pas verbalisé, ni même conscient, l’ instinct prîme .  Je n’ai pas à proprement parler de référence, je puise dans mon vécu et mon imaginaire les ressources nécessaires à ma création. Travailler la matière et la lumière, essayer d’être au plus fidèle de moi-même, se libérer des pulsions de peur, d’angoisse, de désirs, puis d’ouvrir au maximum l’ esprit au monde extérieur, tels sont mes buts.

Prendre le Temps !

C’ est un exercice quelquefois perilleux, mais nécessaire. Prendre le temps c’est prendre du recul. C’est là, au travers de cette problématique existentielle que je puise mon énergie et qui reste le fil conducteur de ma création. Une oeuvre se construit petit à petit, elle devient la somme de toutes les expériences et de toutes les oeuvres précédentes.

L’Oeuvre, la touche finale.

Le résultat de mes recherches et tatonnements, qu’il soient d’ailleurs conscients ou inconscients, est bien souvent compris bien après l’achèvement de l’oeuvre. Celle-ci est-elle d’ailleurs seulement jamais terminée ? Il serait bien présompteux de trouver la perfection, plus difficile est d’ accepter  avec humilité l’erreur, elle est une composante essentielle du progrès et de l’évolution.  




L'Autre.

L'oeuvre vit par le regard de celui qui la regarde, chacun y puisera dans sa propre subjectivité sa notion du beau et du laid, il lui sera alors facile de faire un jugement, son propre jugement. Je souhaiterai néanmoins que les gens respirent mes tableaux, qu'ils les acceptent tout comme on accepte les couleurs, l'air et la lumière.

L'émotion, la vraie, ne se contrôle pas. La peinture a un grand pouvoir puisqu'elle s'adresse directement à notre âme. Il suffirait de contempler les tableaux de la même manière que l'enfant aborde le monde quand il le voit pour la première fois.

Goralsky

Au début était le Regard ...

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